En circulation, de fausses ordonnances à en-tête de l’hôpital Léon Bérard :
Ces fausses ordonnances, plutôt bien faites, sont repérables car il y a une incohérence entre l’en-tête de l’hôpital et le tampon du médecin prescripteur Alexis Burnod rpps 10001551125 exerçant à l’Institut Curie.

Prescription de Maviret, de Venclyxto….

Les ordonnances falsifiées utilisées dans ce trafic étaient auparavant associées à l’hôpital TENON et à l’institut CURIE à PARIS et sont désormais sous le nom de l’hôpital Léon Bérard.

Que faire si vous pensez être confronté à une ordonnance alimentant ce trafic de médicaments chers ?

> Contactez le médecin prescripteur et vérifiez avec exactitude les données enregistrées sur la carte vitale.

> => Signalez le à la CPAM Les pharmaciens sont invités à transmettre des signalements de fraudes avérées ou de tentatives de fraudes auprès de la CPAM à l’adresse *:
=> signalements-fraudes.cpam-rhone@assurance-maladie.fr

Afin de ne pas surcharger la boîte de dossiers inexploitables, les signalements transmis devront comporter au moins les informations suivantes :
– Identification de l’assuré (nom et NIR)
– Identification du prescripteur
– Identification de la pharmacie qui signale la fraude
– Description de la situation rencontrée et précisions sur les médicaments remis ou qui ont fait l’objet d’une tentative de remise
– Dans la mesure du possible, copie d’une ou plusieurs prescriptions en cause

* Cette adresse ne peut être utilisée que pour des signalements de fraudes.

=> Signalez le à l’ARS sur VIAPS dispositif dénommé VIAPS qui permet aux pharmaciens et aux prescripteurs de déclarer sur un formulaire numérique « en ligne» les fausses prescriptions
voir le formulaire pharmacien en cliquant ici

Contact système VIAPS :
Françoise Prévosto, pharmacien inspecteur (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes
Tél : 04.72.34.74.59 – mail : francoise.prevosto@ars.sante.fr

=> Signalez le à la gendarmerie (appel au 17) pour l’informer d’une demande inhabituelle concernant un traitement coûteux, précisez le nom du ou des médicament(s) concerné(s) et leurs dosages·

Précisez aux forces de l’ordre les éléments d’ambiance (patient habituel de la pharmacie, personne seule ou accompagnée, stressée ou à l’aise…), présence de caméras de vidéo-surveillances dans votre officine.

Recueillir toutes informations concernant le collecteur de médicament(s) (état civil, adresse, n° de sécurité sociale, téléphone…) qui généralement se présente sous sa réelle identité (facturation tiers payant pratiquée par le pharmacien)

Pour en savoir + sur ce trafic :

> Médicaments concernés : Depuis 2016, les médicaments en oncologie et anti-hépatiques sont pris en charge à 100 % par l’assurance maladie. Ce contexte favorise l’émergence d’un trafic national voire transnational portant sur ces médicaments à forte valeur ajoutée.
Depuis le mois de mai 2019, deux traitements contre l’hépatite C ne relèvent plus uniquement d’une prescription hospitalière. Les médecins généralistes peuvent désormais prescrire ces médicaments au bénéfice des patients atteints d’hépatite C chronique dans le cadre d’un parcours de soins de proximité. Les trafiquants peuvent ne plus se cantonner au vol d’ordonnances hospitalières. Ces nouvelles dispositions facilitent encore davantage le trafic.

* Anticancéreux: GENVOYA / IBRANCE 75, 100,125MG / ICLUSIG 45 MG / IMBRUVICA 140MG / KIVEXA / LENVIMA 10 MG / LYNPARZA 50 MG / NEXAVAR 200 MG / ODEFSEY / PALBOCICLIB 125MG / PREZISTA / TAGRISSO 80MG / TRUVADA.

* Anti-hépatite C: HYQVIA / EPCLUSA 400MG/100 MG / MAVIRET 100MG/40MG / ZUTECTRA .

> Mode opératoire :
Les collecteurs de ces médicaments sont des particuliers, âgés d’environ 20/25 ans, titulaires de la CMU, sans antécédents judiciaires pour la plupart.
Ils sont recrutés via les réseaux sociaux (Snapchat, groupe « sousfacile » ou « argentfacile »). Ils reçoivent du recruteur une ordonnance falsifiée par mail qu’ils présentent dans une pharmacie proche de leur domicile en l’accompagnant de leur carte vitale ou de celle d’un proche.
Les boîtes de médicaments récupérées (un collecteur obtient en moyenne 3 ou 4 boîtes) sont transmises à un intermédiaire (« mule »), dans un lieu public, en main propre, contre une rémunération (de 50€ à 600€ la boîte selon la spécialité pharmaceutique).
Elles sont ensuite centralisées au niveau national avant d’être exportées à destination de l’Egypte.

Éléments transmis par les services de gendarmerie
Cellule prévention technique de la malveillance